Le site se présente sous forme de slides qu’il faut « swiper » vers le haut pour découvrir les suivantes. Chaque slide présente une histoire racontée par un machiniste de La Monnaie.
La machinerie est un métier de l’ombre. Ils travaillent dans les coulisses, dans le noir et silencieusement opèrent des manœuvres pour le plus grand plaisir du public. Placés autour, au dessous et en dessous, les machinistes se cachent derrière la cage de scène. Ils sont aux commandes de cette boîte magique, prenant des risques et du plaisir par dévouement méconnu.
Ce métier méconnu mérite d’être présenté à celles et ceux qui viennent voir l’opéra. Curieux de découvrir le bâtiment sous son angle royal et institutionnel, voilà quelques code QR déposés sur les portes.
Les codes QR nous emmène à bord du prestigieux Black Pearl, à la rencontre de ces travailleurs de l’ombre. Placés à l’extérieur, ils donnent accès au cœur du fonctionnement scénique de toutes productions, comme des fenêtres à travers lesquelles il est autorisé de voir la Machinerie d’un spectacle. Comme si le bâtiment avait été dépouillé de sa carcasse royale qui nous empêche de voir cet équipage aux parcours sinueux.
En liant machinerie et piraterie, la mise en page s’effectue sous forme de slides composé d’un texte et d’une image de fond. L’image de fond, de faible opacité au trait noir sur fond blanc, comme une veille encre noire indélébile, un tattouage de marin qui illustre ces histoires et ces visages comme des récits qu’il ne faut pas oublier au cours du voyage.
Le texte par dessus est directement retranscrit des enregistrements audio pour tenter de déposer à l’écrit chaque expression, rythme et tons employés singulièrement par chacun. La typographie choisie est douce presque enfantine et par l’habillage de la couleur primaire bleue et le style des illustrations, je recherchais une sorte d’innocence. Le choix d’une mise en page simple et naïve traduit la camaraderie et la bienveillance de ces marins du silence.